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Les travaux concernant la structure en béton armé du nouveau siège du Musée d’Art Moderne de Varsovie qui émerge aux pieds du Palais de la Culture et des Sciences, sont achevés. À cette occasion, le 5 juillet 2022 un bouquet final symbolique a été accroché au point le plus élevé du bâtiment.

« La tradition de la cérémonie d’accrochage d’un bouquet final est pour nous une occasion de remercier tous les professionnels du BTP de leurs efforts fournis lors de la construction du nouveau siège du Musée d’Art moderne de Varsovie. D’autant plus que dans notre cas elle gagne une dimension particulière. Le projet lui-même et la construction exigent de toute l’équipe chargée de la réalisation de l’ouvrage une précision extrême, de la patience et un engagement particulier. L’investissement est réalisé dans une période extrêmement difficile, avec d’abord la pandémie et ensuite la guerre en Ukraine. Les deux circonstances impactent le secteur du BTP et nous confrontent à de multiples défis » , a déclaré M. Nicolas Dépret, président du Directoire de Warbud SA.

Pendant la conférence, Warbud était représenté par M. Karol Puszerkiewicz, directeur de la Région Nord qui parlait des difficultés liées à la réalisation de la structure, des défis techniques et logistiques mais aussi de la façade inédite, de la méthode d’incorporation du béton blanc qui est une carte de visite de l’ouvrage et des travaux qui restent à exécuter.

M. Mariusz Kozak, responsable du projet, M. Lech Wąsowski, directeur de la Région Sud, l’encadrement du chantier et les ouvriers ont également participé à cet événement.

À propos du projet lui-même

La structure du bâtiment ainsi qu’une grande partie de la façade en béton blanc, la tour de cinéma et les passages spacieux avec une cage d’escalier centrale spectaculaire sont déjà achevés. Le Musée occupe une surface de près de 20 000 m². Le bâtiment a 4 niveaux en surface et deux en sous-sol. À l’intérieur, 4500 m² d’espace d’exposition ont été conçus, ce qui est 9 fois plus que l’espace d’exposition actuel du Musée au bord de la Vistule. Le bâtiment abritera également des salles de cours, un atelier de conservation, des entrepôts d’œuvres d’art et un cinéma avec 150 places pour les spectateurs. Le Studio expérimental de la Radio Polonaise (le légendaire SEPR) fidèlement reconstruit, un amphithéâtre, une salle de lecture, un bistro moderne et une librairie compléteront le tableau du futur musée. Le personnel de l’établissement y trouvera aussi un nouvel espace administratif et technique.

Les galeries principales sont prévues au premier et au deuxième étage, autour de la cage d’escalier géométrique. Celles situées au plus haut niveau seront éclairées d’une lumière diffuse par des verrières dans le toit. Sur les deux niveaux d’exposition, il y aura aussi des city rooms, des locaux avec des fenêtres panoramiques donnant sur la rue Marszałkowska et la partie sud de la place Plac Defilad. Les visiteurs auront ainsi la possibilité d’observer le centre de Varsovie d’une toute autre perspective.

Défis architectoniques et techniques
La construction du Musée d’art Moderne est de fait une histoire de défis. Les architectes et ingénieurs avaient reçu la mission de concevoir un ouvrage juste au-dessus des tunnels et de la station de métro situés à cet endroit. Presque 60% du bâtiment se trouve directement au-dessus des infrastructures du métro. Les interférences avec des réseaux techniques urbains stratégiques et le terrain concerné par un plan d’aménagement très strict ont concouru au degré de difficulté élevé aussi bien en phase de conception que de réalisation. Le bâtiment est posé sur 128 pieux de fondation en béton qui descendent à plus de 30 mètres de profondeur et qui enveloppent la structure du métro. Compte tenu de ses déformations potentielles, cette étape des travaux a été réalisée en collaboration étroite avec les représentants du métro de Varsovie et les scientifiques de l’Université polytechnique de Varsovie.

Fabriqué à la main
Lors du choix des matériaux, le critère de leur durabilité était décisif. Dans les solutions qui ont été proposées, les éléments de structure en béton ont également une valeur décorative. Le béton architectonique blanc, répondant à ces deux critères architecturaux, domine dans les matériaux de construction. Le processus de réalisation s’est avéré extrêmement compliqué car tous les équipements installés dans le béton ont dû être choisis et leur emplacement précisément défini avant leur incorporation. Pour obtenir une face du béton aussi claire, il a fallu pendant des mois réaliser des essais pour bien choisir la proportion du mélange d’agrégats. Les éléments en béton sont coulés à la main. Les ouvriers travaillant sur le site fabriquent les moules, puis coulent et vibrent le béton pour l’étaler d’une manière homogène dans ces moules. La couleur, la qualité et la résistance de chaque élément sont vérifiées. Ce processus nécessite une précision d’horloger. Chaque mouvement est précisément planifié. BudLa construction dans la capitale d’une nouvelle maison pour l’art moderne s’est avérée être en soi un art.