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L’ossature du nouveau siège du Musée de l’art moderne à Varsovie, situé rue Marszałkowska, atteindra bientôt 26 m de haut. Les effets des travaux en béton armé, réalisés actuellement par près de 120 ouvriers, sont bel et bien là, déjà très visibles. L’aspect du chantier est en évolution dynamique. Bien que de l’extérieur la forme du bâtiment semble simple, il s’agit de l’un des projets les plus exigeants techniquement réalisés à Varsovie. Ce n’est pas que le blanc des éléments structuraux en béton architectural qui est exceptionnel, mais c'est aussi la méthodologie retenue pour satisfaire aux exigences relatives à la qualité finale des éléments qui est, elle aussi, inhabituelle.

- « La précision, la patience, des idées innovantes sont autant de qualités qui nous accompagnent tout au long des travaux sur ce chantier », explique Sylwester Koc, Chef de chantier chez Warbud SA, responsable des travaux en béton armé. « L’ouvrage ne manque pas de solutions d'ingénierie intéressantes, des poutres en acier masquées dans les planchers afin d’obtenir une portée de 30 m sans support apparent à la façade réalisée selon des règles qualitatives et technologiques très strictes. » Les plus gros éléments, des poutres en acier incorporées dans les planchers et recouvertes de béton architectonique, pouvaient peser jusqu’à 29 tonnes. Avec cet ouvrage remplis de réseaux incorporés directement dans la structure, dissimulés pour être invisibles à l'avenir, savoir coordonner les différents corps d’états est un vrai exploit.

- « Les travaux du gros œuvre et l'abaissement des sections monolithiques de la façade inférieure du côté ouest du bâtiment seront bientôt achevés », précise S. Koc. « C’est une opération spectaculaire. Notre mission consiste à abaisser la façade inférieure de 5,5 cm. Cela peut paraître pas grand chose, mais pour faire comprendre la situation je dirai que la section nord a 40 m de largeur, 9,6 m de hauteur, une surface d’environ 380 m² - et qu’elle pèse près de 300 tonnes. Nous travaillons conformément à une méthodologie qui a été soigneusement développée. Une surveillance particulièrement attentive est requise tout au long du processus. Pour des raisons techniques, les travaux des segments de façade supérieurs ne peuvent commencer qu'après l'abaissement de la façade inférieure au niveau du support cible. « Après les travaux et l’abaissement de la façade, à l’instar de la façade inférieure, des faux plafonds en béton armé seront fabriqués également en béton architectonique. Du point de vue de la méthode, cet aspect des travaux est intéressant. Un travail d’ingénieur à l’inverse : on fait descendre la façade et ensuite on relève les faux plafonds coulés dans les coffrages sous le plancher », explique-t-il.

C’est à l’intérieur que prennent forme les couloirs, les planchers à poutres apparentes et le hall principal ainsi que des portails d’entrée, avec des plaquettes d’information encastrées dans le béton, menant à des salles d’exposition revêtant déjà leur aspect minimaliste final. Les escaliers à géométrie raffinée, situés au centre de l’ouvrage, seront éclairés avec la lumière du jour pénétrant à l’intérieur par des verrières de toit. « La structure en poutre à nervures des quatre niveaux en surface du Musée est déjà prête », souligne le Chef du chantier. Actuellement, nous nous concentrons sur des travaux de toit. Une tâche fort complexe. La structure métallique des verrières doit encore être installée. » Tout comme les ouvertures dans la façade, les verrières sur toiture permettront à la lumière d’éclairer les salles d’exposition des futures galeries.

Nous vous proposons de découvrir quelques images tournées sur le chantier !