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2016-09-09
La sécurité du travail dans le processus d’investissement, un des thèmes traités au 26e Forum économique de Krynica

Sur les chantiers polonais, une personne trouve la mort tous les trois jours.Il y a plus de cent accidents mortels par an. Comment les prévenir ? Les idées, les solutions ainsi que les avantages découlant de la sécurité ont été présentés par les participants du panel de discussion « Les avantages économiques et sociaux de la gestion de la sécurité du travail dans le processus d'investissement ». Ont participé à la discussion : Jerzy Werle, président du directoire de Warbud SA, Małgorzata Stręciwilk, présidente de l'Office des marchés publics, Tomasz Żuchowski, vice-ministre des infrastructures et du BTP, Mariusz Pyrcz du bureau de l'Inspection du travail à Cracovie ainsi qu'Adam Pawłowicz, vice-président de Work Service S.A.

Inaugurant la discussion, Michał Wasilewski, coordinateur de la Convention pour la Sécurité dans le BTP et modérateur du groupe de discussion, a constaté qu'au cours de la dernière décennie le marché de la construction en Pologne avait connu un fort développement présentant tout de même des effets secondaires néfastes : 1500 victimes mortelles.

Dans la mentalité des Polonais, la culture de la sécurité n'existe pas.

Selon le Président de Warbud, Jerzy Werle, représentant lors de cette discussion la Convention pour la sécurité, bien qu'on puisse estimer que « la situation est meilleure qu'au cours des années précédentes », le solde de la sécurité sur les chantiers « affiche toujours de mauvais résultats ». Il a souligné que la situation peut s'améliorer à condition que tous les intervenants du processus d'investissement changent de mentalité.- Il en est de même pour la sécurité sur les routes. Hélas, la culture de la sécurité est absente de la mentalité des Polonais.

Un autre élément essentiel est, selon lui, un changement de la loi pour responsabiliser d'avantage l'investisseur et l'entreprise.

- La loi en vigueur a été instaurée il y a de nombreuses années et elle statue que c'est le conducteur des travaux qui est presque entièrement responsable de la sécurité sur le chantier. Il faut la changer parce que le conducteur des travaux n'a qu'une influence limitée sur les moyens techniques mis à sa disposition sur le chantier. Selon le président de Warbud il est également nécessaire d'instituer et de mettre en œuvre des bonnes pratiques dans ce domaine.

Pour améliorer la sécurité sur les chantiers il serait utile d'introduire les exigences nécessaires dans les spécifications des marchés publics qui constituent une grosse part du marché de la construction.
- Que les spécifications imposées par les clients tiennent compte des éléments de la sécurité et que des points de pénalité soient appliqués aux entreprises qui ont enregistré des accidents mortels, a-t-il demandé. Il a encore fait remarquer que certaines de ses propositions seraient réalisables en quelques mois.

Pas de nouveaux changements législatifs mais des bonnes pratiques

La présidente de l'Office des marchés public, Mme Małgorzata Stręciwilk, était d'accord avec le constat qu'il serait utile d'introduire des critères négatifs d'évaluation des offres mais pas forcément par le biais de nouvelles dispositions légales. « Ce sont les bonnes pratiques qui comptent. L'office des marchés publics est en train de préparer différents documents types, des clauses contractuelles, des critères d'évaluation des offres (...) », a-t-elle déclaré.

Tous les participants à la discussion étaient d'accord qu'il existe de nombreuses dispositions légales en matières de HST pour protéger les salariés en Pologne, mais que leur mise en application doit être plus efficace.

Les travaux relatifs à la réforme du système d'investissement sont achevés

Le vice-ministre des infrastructures et du BTP, M.Tomasz Żuchowski, s'est montré sceptique quant à la proposition « d'armer le système juridique » avec de nouvelles dispositions légales. Cette démarche ne résoudra pas le problème qui est principalement lié à la mauvaise organisation du travail.

Il considère que le rôle primordial revient au secteur, aux entreprises qui gagnent les appels d'offres et qui doivent imposer à leurs sous-traitants l'obligation de respecter certaines normes. Selon lui, cela pourrait se concrétiser dans le cadre d'un contrat qui stipulerait que les aspects relatifs à la sécurité ont une valeur décisive et que le non-respect de ces règles peut avoir des conséquences financières.

Le vice-ministre a informé que le ministère avait terminé les travaux sur la réforme du système d'investissement annoncée depuis des années. Il s'agit du projet de loi « Code de l'urbanisme et de la construction ». « Je pense que dans un mois au plus tard nous serons prêts pour les consultations publiques concernant notre projet. Ce sera aussi une occasion pour articuler plus fort les postulats concernant la sécurité sur le chantier et pour définir les rôles de toutes les parties prenantes du processus de construction », a-t-il souligné.

Mariusz Pyrcz, du bureau régional de l'Inspection du travail à Cracovie, a fait remarquer que depuis 5 ans le nombre d'accidents mortels dans le secteur du BTP connaît une baisse nette d'environ 10 % par an. Il a précisé qu'environ un tiers d'accidents dans le BTP sont provoqués par des comportements inadaptés des travailleurs.

Le panel consacré aux questions de sécurité au travail, préparé par la Convention pour la sécurité dans le BTP, a suscité de nombreux échanges. Les sujets ont ensuite été repris par les journalises de l'agence de presse polonaise PAP et par la radio publique Radio 3.

La Convention pour la sécurité dans le BTP est une initiative dont l'objectif est d'améliorer la sécurité sur les chantiers polonais. Les membres de la Convention sont les 10 entreprises générales suivantes : Budimex, Erbud, Hochtief Polska, Mostostal Warszawa, Mota-Engil, Polimex-Mostostal, Porr Polska Infrastructure, Skanska, Unibep et Warbud.

La Grande-Bretagne est un modèle pour les actions menées par la Convention. À la fin des années 90, ce pays enregistrait environ 120 accidents mortels par an, comme la Pologne d'aujourd'hui. En dix ans, ce chiffre a diminué de moitié.

Conformément à l'accord conclu entre les signataires de la Convention, chaque entreprise en prend la présidence pour deux ans. Actuellement, ses travaux sont dirigés par Warbud.

 

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